Dans "Handicap à vendre", j'apprends que, dans un ESAT, les personnes handicapées y travaillant touchent 700€ net par mois. L'ESAT paye 11% du SMIC et le reste, c'est une aide de l'État que l'ESAT leur reverse qui vient en complément et le tout fait une rémunération de 700€. Le directeur adjoint explique qu'il a fait le calcul et que, dans son ancien ESAT, ils payaient 19% du SMIC ("c'était du respect", dit-il) mais en fait, si la part payée par l'ESAT augmente, alors, la part de l'aide de l'État baisse donc ça revient au même pour la personne handie au final (mais hey l'ESAT il se fait bien de la thune en payant moins, par contre). (Puis, il y a l'AAH ensuite en complément mais celle-ci ne permet de toutes façons pas d'avoir un SMIC au total.)
Et le journaliste, auteur du livre, Thibault Petit abonde : "Quel intérêt de les payer plus, 15 ou 20% du SMIC ? Aucun, en effet."
Alors, pardon mais dans les pages précédentes, mon gars, tu nous racontes comment ces personnes triment 35h par semaine, avec des objectifs de rentabilité, des pauses chronométrées, etc et tu te dis pas qu'il faudrait au moins les payer 100% du SMIC ? 
Je suis choquée, là. Je vais lire la suite pour voir si le discours évolue ensuite. J'espère que c'est juste pour l'intrigue.
Edit : bon, l'auteur nous fait visiblement du cynisme et c'est tellement implicite que j'ai pas capté (le chapitre suivant le confirme par encore de l'implicite, c'est dur pff). C'est mal joué d'avoir fait ça, surtout dans un bouquin sur le sujet du handicap…
Edit 2 : je me suis mélangée les pinceaux entre l'AAH et une aide de l'État versée à l'ESAT pour atteindre 700€. Texte corrigé au-dessus.